Clé USB Perdue, Cloud Piraté : Devenez Sherlock Holmes pour Sauver vos Données !

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Contexte, mon cher Watson, contexte !

Avez-vous déjà perdu vos clés ? Une frayeur, n’est-ce pas ? Et si c’était une clé USB contenant des données personnelles, vous imaginez le topo ? C’est ce qui est arrivé à une société espagnole, épinglée par l’AEPD (l’équivalent de notre CNIL) pour sa gestion, disons… « légère » d’une fuite de données.

L’histoire est simple et vous est probablement déjà arrivé, avec une variante plus ou moins grave : un salarié zélé a perdu une clé USB. Jusque-là, rien de dramatique. Sauf que cette clé USB contenait des données personnelles. Et là, ça se corse.

Le réflexe « pas vu, pas pris »

La société en question, dans un élan d’optimisme (ou de déni, c’est selon), a estimé que, puisqu’on n’avait pas prouvé que les données avaient été consultées, il n’y avait pas de violation à proprement parler. Un peu comme si on disait : « Certes, j’ai laissé mon portefeuille sur la table du café, mais personne n’a prouvé qu’on me l’a volé. »

Mais le RGPD, il n’aime pas trop qu’on joue à « pas vu, pas pris » avec les données personnelles. L’AEPD non plus, d’ailleurs. Résultat : une sanction de 145 000 EUR d’amende pour les violations des articles 5(1)(f) et 32 du RGPD et une leçon à retenir pour nous tous.

La clé USB, le cloud et le syndrome de l’autruche

Maintenant, remplaçons la clé USB par un service cloud : Google Drive, OneDrive, iCloud, ou n’importe quel autre espace de stockage en ligne. Vous voyez où je veux en venir ? Le risque est exactement le même. On se dit souvent que ces géants du web protègent nos données avec des forteresses numériques infranchissables. Sauf que…

Facteur 1 : la connexion permanente

Combien d’entre nous laissent leurs comptes Google, Microsoft ou Apple connectés en permanence sur leurs appareils ? « Trop fastidieux de se reconnecter à chaque fois ! » 😴 On connaît la chanson. Sauf que cette flemme, c’est une porte ouverte à tous les vents.

Facteur 2 : la sécurité aux abonnés absents

Combien de smartphones ou de tablettes sont protégés par un antivirus, un anti-malware, un pare-feu ? On fait confiance aux systèmes de sécurité intégrés à nos appareils. « Pourquoi s’embêter, les marques y ont pensé ! » 🤨 Sauf qu’un téléphone ou une tablette, ça se pirate. Et une fois dedans, c’est open bar sur les comptes cloud qui y sont connectés.

Facteur 3 : la crédulité et le phishing 2.0

Là, c’est le facteur humain qui entre en jeu. On est de plus en plus crédule et de moins en moins enclin à réfléchir avant de cliquer. Avec l’essor de l’IA, les techniques de phishing sont devenues tellement sophistiquées qu’il est parfois difficile, même pour un œil averti, de faire la différence entre un vrai mail et une tentative d’hameçonnage.

Alors, que faire ? Le trio démiurge de la cybersécurité

Face à ces risques, une seule solution : la vigilance. Et pour être vigilant, il faut développer trois réflexes :

  1. Contextualiser : Pourquoi je reçois ce message, cette demande ? Est-ce cohérent avec mes actions récentes ? Un mail de votre banque vous demandant de confirmer vos identifiants alors que vous n’avez rien fait de particulier ? Louche.
  2. Discerner : Ne pas prendre tout pour argent comptant. Analyser le message, l’expéditeur, les liens, les fautes d’orthographe… Bref, tout ce qui pourrait trahir une tentative de manipulation. L’adresse mail de l’expéditeur vous semble bizarre ? Un lien vous paraît suspect ? On vérifie avant de cliquer !
  3. Douter : Le doute, c’est le meilleur ami de la cybersécurité. Si quelque chose vous semble étrange, si vous avez le moindre soupçon, appliquez le principe de précaution. Vérifiez l’information par un autre canal, contactez directement l’organisme concerné (en cherchant le numéro sur leur site officiel, pas dans le mail que vous avez reçu !), bref, ne foncez pas tête baissée.

En conclusion : Devenez des Sherlock Holmes du numérique !

Se protéger contre les fuites de données, ce n’est pas sorcier. Il suffit d’un peu de bon sens, d’une dose de méfiance et d’une bonne pincée de jugeote. Alors, la prochaine fois que vous recevrez un mail ou un SMS suspect, n’oubliez pas : contexte, discernement, doute. Et si vous avez un doute… c’est qu’il n’y a pas de doute ! 😉

Source de la décision de l’AEPD du 16 mars 2024 : https://www.aepd.es/documento/ps-00084-2022.pdf?trk=public_post_comment-text

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